Nourrir les villes, quelles solutions ?

Les défis décrits dans l’article précédent sont interdépendants et peuvent, s’ils sont relevés, créer des cercles vertueux de développement. Nous nous sommes penchés sur la question de la « relocalisation » de l’agriculture en zone urbaine.

La question de la nourriture dans les villes

En Ile de France, c’est 10 millions d’habitants qu’il faut nourrir tous les jours. Cela correspond à 6 000 tonnes de nourriture acheminées par jour. Dans le monde, c’est 500 villes qui doivent nourrir plus d’1 million d’habitants. La question de l’approvisionnement est alors inévitable.

Historiquement, les villes se sont construites loin des zones de culture. C’est le développement des transports (maritimes, fluviaux, routiers) qui leur a permis de s’alimenter. La capacité d’une ville a échanger le plus loin et le plus rapidement possible est même source de croissance.

Pourtant, plusieurs mécanismes sociaux aujourd’hui nous montrent que la réflexion sur l’alimentation devient importante en zone urbaine.

La nourriture est depuis toujours vecteur de liens sociaux. De la production à l’assiette, celle-ci est régie par des règles sociales très fortes. Aujourd’hui, et de manière croissante, on estime qu’il est du devoir de l’individu de s’approprier ces règles et de prendre conscience du sens de celles-ci.

Ainsi, on voit apparaître une recherche d’appropriation de la chaîne de valeur de l’alimentation par le consommateur.

On estime alors que chaque individu, en fonction de sa santé, son plaisir et ses convictions, doit devenir responsable de ce qu’il mange et boit.

Paradoxalement, la complexité des relations dans le secteur agroalimentaire freine grandement la traçabilité recherchée.

Les solutions

La ville peut avoir un rôle à jouer. A travers les services sociaux liées à l’alimentation d’une part (cantines scolaires) et à travers sa politique d’urbanisation d’autre part. Par exemple, on voit depuis plusieurs années déjà des villes s’emparer du sujet, comme celle de Toronto.

A l’image de notre article sur l’aquaponie et de nombreuses tendances apparues, il semble que la culture peut trouver sa place dans des zones urbaines.

On voit alors apparaitre des vraies réflexions en matière d’aménagement de l’espace.

L’avenir de la planète est entre les mains des nouvelles générations et les solutions ne peuvent être trouvées que dans le dialogue et la confrontation. Parce que se soucier de la nourriture que nous mangeons, c’est se soucier des ressources naturelles et de la santé de tous.
(Carlo Petrini, fondateur de Slow Food)

Pour aller plus loin :
http://www.cirad.fr/actualites/toutes-les-actualites/articles/2015/evenements/relocaliser-les-productions-agricoles-a-proximite-des-villes

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