Plastique à usage unique : qu’est-ce-qui change en 2021?

Plastique à usage unique : qu’est-ce-qui change en 2021?

QU'EST-CE-QUI CHANGE EN 2021?

Après les coton-tiges, assiettes et gobelets en plastique à usage unique interdits en 2020, la liste continue de s’allonger. Lemon Tri fait le point sur les nouvelles mesures de la loi anti-gaspillage entrées en vigueur le 1er janvier et sur tout ce qui va changer en 2021.

 

De nouveaux produits concernés

Dans le collimateur de la loi anti-gaspillage, on retrouve des produits nomades en plastique à usage unique, particulièrement sollicités par la restauration rapide et la vente à emporter. Parmi eux : les fameuses pailles en plastique mais aussi les couverts jetables ainsi que les touillettes et couvercles de boissons. Les très décriées boîtes à sandwich en polystyrène expansé sont elles aussi désormais interdites à la vente. S’ajoutent à cette liste les tiges pour ballons, les confettis ainsi que les piques à steak. Autre interdiction : la distribution gratuite de bouteilles en plastique dans les établissements recevant du public ou dans les locaux professionnels. Quant aux sponsors d’événements festifs, culturels ou sportifs, ils ne pourront plus imposer l’utilisation de bouteilles en plastique lors de rassemblements.

Plastique à usage unique : tout ce qui change en 2021

Des mesures progressives

Ces mesures découlent de la loi anti-gaspillage dont un des objectifs est la sortie du plastique à usage unique d’ici 2040. Après une année 2020 marquée par le retour du tout-jetable et par la vente à emporter, ces nouvelles interdictions devraient progressivement impacter nos modes de consommation. Dès l’année prochaine, cette loi s’attaquera à certains rayons de nos supermarchés, avec notamment l’interdiction du suremballage des fruits et légumes.

Plastique à usage unique : tout ce qui change en 2021

Attention aux produits de remplacement

Attention cependant aux produits de remplacement, car de nombreuses alternatives en bois, carton ou plastiques biosourcés ou biodégradables vont faire leur entrée sur le marché. Face à ces différentes alternatives, l’option Zéro Déchet demeure la plus responsable, car le meilleur déchet est encore celui que l’on ne produit pas. Afin de rester à distance des produits à usage unique, qu’ils soient en plastique ou non, il est important de privilégier le réemploi, le réutilisable ou encore le vrac. Alors en 2021, prenons de bonnes résolutions et adoptons sans tarder des petits zestes simples, que ce soit au bureau ou à la maison!

Plastique à usage unique : tout ce qui change en 2021

Plastique à usage unique : le retour?

Plastique à usage unique : le retour ?

Chaque mardi, Lemon Tri vous propose une grille de lecture simple pour déchiffrer l’actualité du monde du recyclage : nouveaux gestes de tri, bouleversements des filières… Cette semaine, nous nous intéressons au plastique à usage unique, fortement plébiscité depuis le début de la crise sanitaire.

Une présence accrue du plastique dans les commerces et dans les foyers

Ces dernières semaines, la vente de produits en plastique à usage unique a explosé. Ce pic de consommation concerne avant tout les équipements de protection sanitaire (gants, matériel de protection, etc) mais on observe également de nouvelles habitudes de consommation. En effet, de nouvelles couches d’emballages ont fait leur apparition dans les supermarchés pour protéger les produits et rassurer les consommateurs. Les bouteilles d’eau, parfois boudées pour des raisons environnementales, sont aujourd’hui convoitées, alors que de nombreux français s’inquiètent d’une potentielle contamination de l’eau potable. Aux États-Unis, ce sont les sacs plastiques qui reviennent en grâce, certains états ayant même interdit les sacs réutilisables.  Plus généralement, le plastique à usage unique fera vraisemblablement partie intégrante du paysage de la reprise. Les autorités sanitaires françaises encouragent par exemple les entreprises à privilégier les produits individuels jetables (gobelets, bouteilles, sachets de thé, de sel et de poivre, etc.) à leurs alternatives réutilisables.

Le plastique protège-t-il du virus ?

Avec une croissance de plus de 20% depuis le début de la crise, la filière du plastique connaît un nouvel élan. Alors que les législations française et européenne allaient dans le sens d’une restriction des usages du plastique pour endiguer la pollution qui lui est associée, certains acteurs de la filière plaident aujourd’hui pour son retour en grâce, en mettant en avant ses vertus sanitaires. Plusieurs ONGs ont dénoncé une certaine instrumentalisation de la crise par les lobbys pour affaiblir les normes environnementales en vigueur en Europe et aux Etats-Unis (voir l’article du Monde paru à ce sujet). Le plastique est-il vraiment un rempart contre le virus ? Difficile d’y voir clair, mais il est important de rappeler que plusieurs études s’accordent à dire qu’il est, avec l’acier, la surface sur laquelle le coronavirus est le plus stable.

Quelle attitude adopter ?

L’attitude zéro déchet est-elle risquée en cette période de crise ? Il est légitime de se poser la question et il ne semble pas y avoir à ce jour de consensus sanitaire sur le sujet. En tout état de cause, il est essentiel de continuer à se soucier de la quantité de déchets que nous produisons, ainsi que de leur fin de vie. Si la situation nous pousse à jeter davantage, il est absolument essentiel de maintenir ses habitudes de tri, à la maison mais aussi en entreprise. Les bouteilles en plastique et les gobelets se recyclent déjà très bien et les filières de recyclage du plastique se multiplient en France sous l’impulsion de l’extension des consignes de tri

“Consommer responsable” dépasse la seule question des emballages et la crise sanitaire est une période propice pour s’interroger sur nos habitudes quotidiennes. La demande pour des produits locaux et la vente directe a par exemple nettement augmenté depuis le début du confinement, signe encourageant d’une prise de conscience environnementale et des vertus d’une économie locale et circulaire.

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