Les DEEE (à prononcer « dé-trois-eu ») désignent tous les déchets issus d’équipements électriques et électroniques : smartphones, tablettes, ordinateurs, appareils photos, claviers, souris, mais aussi machines à laver, perceuses, lampes, distributeurs automatiques… Des déchets variés, dont la composition repose sur l’assemblage de matériaux multiples : métaux, verre, plastique… et qui contiennent souvent des composants très spécifiques, pouvant présenter un danger pour l’environnement comme des piles, des tubes cathodiques ou encore des relais au mercure. Des substances dangereuses, contenues en petite quantité, mais qui peuvent faire de grands dégâts.
Les DEEE sont soumis à de nombreux enjeux technologiques propres à ce secteur : miniaturisation des équipements, accroissement de la complexité de leur composition, le tout sur fond de course à l’innovation… Des produits à la durée de vie de plus en plus courte, qu’il est souvent moins cher de remplacer que de réparer.
Et une fois hors d’usage, ce sont les metteurs en marché de ces produits (producteurs, importateurs, revendeurs) qui sont responsables de leur traitement. C’est ce qu’on appelle la Responsabilité Élargie du Producteur, (REP) un principe qui transfère les coûts liés à la collecte, le transport, le tri et le traitement des déchets vers les producteurs. La filière REP pour les DEEE a été mise en place en 2006. Ce système de REP existe pour bien d’autres catégories de déchets : emballages, véhicules, textiles, meubles…Ces derniers s’organisent alors en éco-organismes, des structures à but non lucratif, qui se chargent de coordonner ces différentes activités, tout en veillant à leur impact économique, écologique et social.
Du minitel au smartphone… les DEEE sont en constante évolution.
Plus récemment, la loi a précisé et élargi le champ de responsabilité du producteur, en lui confiant également des missions de prévention, d’éco-conception, d’allongement de la durée de vie des produits, de réemploi, de réutilisation et de réparation. Les DEEE, en route pour boucler la boucle?
Réduire, Réutiliser, Recycler… Ces 3 « R » seraient les nouveaux repères guidant la filière vers un modèle plus circulaire et plus vertueux. Car il existe aujourd’hui cinq modes de traitement des DEEE : le réemploi, la réutilisation, le recyclage, la valorisation énergétique et l’élimination (enfouissement ou incinération).
Concrètement, une fois collectés, deux solutions s’offrent à ces produits : ils sont soit préparés pour réemploi, soit soumis à différentes étapes : démantèlement, broyage, séparation électromagnétique, tri optique, séparation des métaux non-ferreux et séparation des plastiques. À l’arrivée, on se retrouve avec des matières premières secondaires, des broyats de plastiques mais aussi de métaux, qui peuvent s’avérer très précieux, à condition de savoir les recycler ! Aujourd’hui, le pionnier en la matière est le Japon, qui a développé d’importantes technologies de recyclage et vers lequel se tournent certains éco-organismes français pour la valorisation de broyats.
Exemple de broyat issu de DEEE.
Premier réflexe : réduire notre production de DEEE à la source, en veillant à allonger au maximum la durée de vie de nos équipements. Éteindre son ordinateur au-delà d’une heure de pause, attendre qu’il soit déchargé pour le recharger, faire régulièrement des nettoyages sur son téléphone, sa tablette…. Autant de gestes simples qui permettent d’allonger la durée de vie de nos appareils, aujourd’hui estimée à 4 ans.
Des solutions existe également afin de piloter et améliorer l’empreinte de votre équipement informatique, comme Fruggr. Et lorsque l’on a besoin de nouveaux équipements, pourquoi ne pas opter pour du reconditionné? Aujourd’hui, de nombreuses boutiques en ligne proposent des appareils remis à neuf : Loxy, Envie ou encore BackMarket !
Pour le matériel informatique et les autres appareils hors d’usage ou irréparables, il est important de s’assurer qu’ils sont bien collectés pour entamer une nouvelle vie !
Les entreprises ont leur rôle à jouer pour améliorer les taux de reprise des DEEE. Les équipements informatiques professionnels génèrent des gisements intéressants pour le réemploi, à la fois en termes de qualité et de quantité puisqu’ils ont une durée d’usage souvent inférieure à leur durée de vie (renouvellement du parc informatique etc).
Depuis 2022, la collecte des déchets dangereux – dont font partie les DEEE – doit obligatoirement s’accompagner d’un Bordereau de Suivi de Déchets (BSD). Ce document garantit la traçabilité et la bonne gestion des déchets tout au long de la filière.
Grâce à Lemon Tri, mettez-vous en conformité avec la procédure Trackdéchets, plateforme nationale qui dématérialise ces bordereaux.
En choisissant Lemon Tri, vous avez donc l’assurance de vous mettre en règle avec cette obligation réglementaire, tout en simplifiant les démarches de suivi.
Pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises, Lemon Tri propose une solution de collecte ponctuelle des DEEE et autres déchets dangereux. Sur simple demande, nous organisons une opération sur mesure : enlèvement du matériel directement sur site, tri et acheminement vers les filières agréées. Cette prestation clé en main vous permet de traiterr vos DEEE tout en garantissant un traitement responsable et conforme de vos déchets.
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