Si un compost individuel ou collectif permet facilement aux particuliers de valoriser leurs biodéchets, quand ces derniers sont produits en grande quantité, des techniques industrielles sont nécessaires. Déchets verts des villes, restes alimentaires des cantines et restaurants ou encore déchets issus de l’agriculture : pour traiter ces grands volumes de matières organiques, la méthanisation est la méthode la plus vertueuse.
La méthanisation est une technologie basée sur la dégradation de la matière organique par des micro-organismes, dans des conditions industrielles contrôlées (températures, absence d’oxygène) que des particuliers ne peuvent pas reproduire dans leur jardin. Cette dégradation aboutit à la production d’un produit humide riche en matière organique, appelé digestat, et de méthane, capté et transformé en biogaz.
Le digestat, après une phase de maturation par compostage, peut être réintégré aux sols. Ce précieux allié contre l’appauvrissement des sols permet d’enrichir efficacement terres agricoles et jardins ! Quant au biogaz, il peut être utilisée sous différentes formes: combustion pour la production d’électricité et de chaleur, production de biocarburant, ou injection dans le réseau de gaz naturel après épuration.
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Les déchets préparés sont introduits dans un digesteur fermé et chauffé. La température est contrôlée pour favoriser l’action des micro-organismes (autour de 35-40°C en général).
Les déchets vont rester dans le digesteur pendant 40 à 60 jours, selon le type de matière et la technologie utilisée.
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C’est la phase de « pré-digestion ».
Les gros morceaux de matière organique (protéines, sucres, graisses) sont découpés en morceaux plus simples.
Cela rend la matière plus facile à transformer pour les bactéries des étapes suivantes.
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Deux étapes successives où la matière se transforme en substances plus stables :
Acidogénèse : production d’acides et de gaz (CO₂, hydrogène).
Acétogénèse : conversion de ces acides en acide acétique et en gaz qui vont servir à produire le méthane.
C’est une phase où la matière organique change beaucoup d’aspect.
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C’est la dernière étape de la digestion.
Des micro-organismes spécifiques, appelés archées méthanogènes, transforment l’acide acétique et l’hydrogène en méthane (CH₄).
On obtient alors deux produits :
La méthanisation produit du biogaz à partir de déchets organiques. Ce biogaz peut servir à produire de l’électricité, de la chaleur ou du biométhane injecté dans le réseau. Elle soutient la transition énergétique et valorise des ressources locales qui seraient autrement incinérées ou enfouies. Cependant, la production dépend d’un approvisionnement régulier en biodéchets pour rester performante.
La méthanisation transforme les biodéchets en énergie et en digestat, réduisant ainsi la quantité de déchets et favorisant l’économie circulaire. Le digestat est riche en nutriments et peut remplacer une partie des engrais chimiques. Sa qualité dépend toutefois des déchets utilisés : un tri insuffisant ou des intrants inadaptés peut nécessiter des traitements supplémentaires.
L’incinération consiste à brûler les déchets afin de produire de l’énergie. Néanmoins, elle ne permet pas de récupérer les nutriments contenus dans les biodéchets et reste énergétiquement moins efficace que la méthanisation ou le compostage pour ce type de déchets.
Le compostage décompose les biodéchets pour produire un amendement naturel riche en nutriments. Il ne produit pas de biogaz exploitable, mais améliore la qualité des sols et ferme le cycle des matières organiques. Bien réalisé, il limite les émissions de gaz à effet de serre et réduit le recours aux engrais chimiques, ce qui en fait une solution très écologique.
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Depuis le premier janvier 2024, la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire a généralisé l’obligation de tri des biodéchets. Particuliers, collectivités et professionnels ont maintenant l’obligation de trier leurs biodéchets.
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