Le modèle circulaire, récemment encouragé par les législations française et européenne, présente le double avantage de préserver les ressources naturelles tout en créant des emplois non délocalisables. Ces deux caractéristiques en font un modèle vertueux, particulièrement en période de crise. En effet, les perturbations qu’ont connu les chaînes d’approvisionnement internationales et les systèmes de gestion en flux tendus démontrent la valeur d’un ancrage territorial fort et de la maîtrise des matières premières. L’absence de gisements de pétrole, de sable ou encore de bauxite en Europe, matières premières essentielles dans la production d’emballages, souligne aussi l’intérêt du modèle circulaire d’un point de vue autonomie et résilience. La question de l’approvisionnement en masques a bien illustré cette idée car l’import massif de masques à usage unique en provenance de pays étrangers présente les faiblesses suivantes : production importante de déchets, dépendance envers les stocks d’autres pays, coûts économiques et écologiques du transport.