protection, en vue de leur réutilisation. Entre autres, les scientifiques testent « un lavage avec un détergent à 60 ou 95 °C », « une irradiation par des rayonnements gamma ou bêta », « un chauffage à 70 °C en chaleur sèche ou humide, ou dans l’eau ». Certains résultats sont encourageants : « Nous avons montré que les masques chirurgicaux conservent leurs performances après un lavage jusqu’à 95 °C », dit Philippe Cinquin, membre du CNRS. Concernant les FFP2, le traitement à l’oxyde d’éthylène ou la chaleur sèche à 70°c permettraient d’éliminer leur charge virale. Ces résultats ne sont que préliminaires et n’ont pour le moment aucune qualité de consigne.
Un autre consortium à l’initiative d’un professeur de Stanford a réussi à créer un adaptateur reliant le masque de snorkeling EasyBreath de la marque Decathlon à un filtre antibactérien et antiviral (cf. photo ci-dessus). Ce système a permis au personnel soignant et aux patients d’éviter de propager le virus ou de l’attraper lors de la pénurie de masques. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a testé un prototype pour qu’il soit autorisé sur le marché. L’adaptateur a été ensuite fabriqué par milliers à Redon avant d’être envoyé en Italie et en France à destination du personnel hospitalier.